Procédure de garde des enfants et ses conditions en droit turc
L’affaire de la garde, concerne les droits et devoirs conférés aux parents pour la prise en charge, la protection et l’éducation des enfants mineurs de moins de 18 ans ou des individus majeurs restreints.
La loi n’accorde la garde qu’aux parents.
L’affaire de la garde est particulièrement pertinente pendant et après les procédures de divorce.
Le juge écoute les parties lors du dépôt de la demande de divorce et rend de lui-même une décision temporaire sur la garde. Une fois le divorce prononcé, il statue définitivement sur la garde.
COMMENT LA GARDE EST-ELLE DÉTERMINÉE ?
La garde, en cas de divorce par consentement mutuel, se fait conformément à l’accord des parties dans le protocole. Cependant, dans les divorces contentieux, la décision appartient au juge, indépendamment des demandes des parties.
L’intérêt de l’enfant prime dans les affaires de garde. Le juge prend en compte l’âge, l’éducation et la capacité de discernement de l’enfant. Il veille à ce que l’enfant, qui sera très affecté par le divorce, reste dans l’environnement le plus approprié.
En pratique, on observe que les enfants de 0 à 3 ans sont généralement confiés à la mère en raison de leur besoin d’amour et de soins maternels, ce qui est jugé plus important que les conditions économiques à cet âge.
Pour les autres tranches d’âge, le juge décide également en fonction de l’intérêt supérieur de l’enfant, en tenant compte de l’environnement le plus favorable à son développement physique, psychologique, matériel et moral.
GARDE PARTAGÉE
En droit turc, la garde partagée est applicable pendant le mariage, mais après le divorce, seule la garde unique est envisagée. Cependant, la Cour de cassation a parfois examiné si la garde partagée était compatible avec l’ordre public et a conclu qu’elle ne l’était pas, tout en rendant ultérieurement des décisions contraires.
Pour envisager la garde partagée, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être pris en compte et les parents doivent être pleinement d’accord sur ce point.
NON-EXÉCUTION DES DEVOIRS DE GARDE
Le parent auquel la garde a été attribuée doit continuer à prendre en charge les soins, les finances et l’éducation de l’enfant. Sans conditions de modification ou de retrait de la garde, il est impossible d’intervenir.
Lorsqu’il s’agit de non-exécution ou de mauvais exercice des devoirs de garde, les éléments suivants doivent être pris en compte :
• Négligence de l’enfant
• Abandon de l’enfant à d’autres personnes
• Enlèvement
• Abandon volontaire
• Orientation inappropriée
De plus :
• Violence
• Infidélité
• Situation économique
• Profession
• Mauvais comportement
• Dépendance à l’alcool
Ces éléments peuvent entraîner la révocation ou la modification de la garde.
DANS QUELLES SITUATIONS LA GARDE N’EST-ELLE PAS ATTRIBUÉE À LA MÈRE ?
Pour les jeunes enfants, la garde est souvent confiée à la mère. Cependant, dans certaines situations, la garde est attribuée au père, même si l’enfant est en bas âge. Ces situations incluent le refus de la mère de demander la garde, la maladie mentale de la mère, la violence de la mère envers l’enfant ou ses mauvaises habitudes.
QUAND LE DROIT DE GARDE PREND-IL FIN ?
Le droit de garde est un droit personnel et intransmissible. Sauf motif de révocation, le parent ne peut renoncer à la garde. En principe, le droit de garde prend fin lorsque l’enfant atteint l’âge adulte, c’est-à-dire 18 ans.
QUE SE PASSE-T-IL SI LE PARENT GARDIEN NE MONTRE PAS L’ENFANT ?
Lors de la dissolution du mariage, le juge détermine qui aura la garde et les modalités de visite de l’autre parent. Ces dispositions peuvent être révisées si les circonstances changent.
Si le parent gardien refuse de montrer l’enfant, l’autre parent peut demander l’exécution forcée. Une injonction est envoyée au parent gardien, qui doit montrer l’enfant dans un délai de 7 jours, faute de quoi une exécution forcée de la remise de l’enfant peut avoir lieu.
DÉCISIONS DE LA COUR DE CASSATION
T.C.
COUR DE CASSATION
2e CHAMBRE CIVILE
E. 2003/1375
K. 2003/2372
T. 24.2.2003
• ENFANT BESOIN DE SOINS ET D’AFFECTION MATERNELS ( Ne Peut Être Confié au Père Sans Preuves Sérieuses et Convaincantes )
• DIVORCE ( Enfant Besoin de Soins et d’AFFECTION MATERnelles-Ne Peut Être Confié au Père Sans Preuves Sérieuses et Convaincantes )
• GARDE ( Enfant Besoin de Soins et d’AFFECTION MATERnelles-Ne Peut Être Confié au Père Sans Preuves Sérieuses et Convaincantes )
4721/m.182, 336
RÉSUMÉ : Confier la garde de l’enfant ayant besoin de soins et d’affection maternels au père au lieu de la mère, en l’absence de preuves sérieuses et convaincantes, est contraire aux règles de procédure et de droit.
PROCÈS : Suite au procès entre les parties, la décision rendue par le tribunal local a été annulée par la Cour de cassation pour les motifs exposés ci-dessus.
DÉCISION : 1-Les arguments d’appel du défendeur, à l’exception de ceux exposés au paragraphe suivant, sont infondés.
2-L’enfant commun Alper, né le 12.5.2001, n’est pas en âge et en maturité de comprendre la vie. En l’absence de preuves sérieuses et convaincantes indiquant que rester avec la mère nuirait à son développement physique, intellectuel ou moral, confier sa garde au père au lieu de la mère, conformément aux articles 182 et 336/2 du Code civil turc, est contraire aux règles de procédure et de droit.
CONCLUSION : L’annulation du jugement pour le motif exposé au paragraphe 2 et la confirmation des autres points du jugement pour le motif exposé au paragraphe 1.
T.C.
COUR DE CASSATION
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
E. 2003/2-513
K. 2003/521
T. 1.10.2003
• DIVORCE ( Pour Désaccords Graves )
• GARDE ( Divorce et Garde – Ignorer la Volonté de l’Enfant de Rester avec Sa Mère )
• CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DE L’ENFANT ( Nécessité d’Entendre l’Enfant Directement ou par Représentant dans les Procédures Judiciaires ou Administratives )
4721/m.182
RÉSUMÉ : Selon la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, les États parties reconnaissent à l’enfant capable de discernement le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question le concernant. Cette opinion doit être prise en compte en fonction de l’âge et du degré de maturité de l’enfant. Cela inclut l’obligation d’entendre l’enfant directement ou par l’intermédiaire d’un représentant dans toute procédure judiciaire ou administrative. Par conséquent, la volonté de l’enfant de rester avec sa mère doit être prise en compte dans les décisions de garde.
PROCÈS : Suite au procès entre les parties, la Cour de cassation a annulé la décision de confier la garde de l’enfant au père, malgré la volonté de l’enfant de rester avec sa mère.
DÉCISION : En raison des éléments et des motifs exposés dans la décision d’annulation, le refus de la décision initiale est contraire aux règles de procédure et de droit. Par conséquent, la décision de refus doit être annulée.
CONCLUSION : Annulation de la décision de refus pour les motifs exposés ci-dessus et dans la décision d’annulation de la Cour de cassation. Les frais de recours seront remboursés sur demande.
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