Qu’est-ce que le contrat de mariage (contrat de régime matrimonial) dans le droit turc ?
CONTRAT DE MARIAGE (RÉGIME MATRIMONIAL)
Le contrat de mariage, également connu sous le nom de contrat de régime matrimonial, est une institution que les époux peuvent établir avant le mariage, mais aussi pendant la vie conjugale. L’institution du mariage entraîne des relations juridiques personnelles et financières pour les époux. Le contrat de régime matrimonial est un accord juridique familial qui régit l’utilisation des biens des époux, leur jouissance, leur gestion et leur disposition.
Le législateur a prévu divers régimes matrimoniaux et a laissé le choix aux époux. Les époux peuvent adopter le régime matrimonial de leur choix conformément à leur liberté de volonté. Si les époux ne choisissent pas de régime, ils sont soumis au régime matrimonial légal. Dans notre droit, le régime matrimonial légal est celui de la “participation aux acquêts”.
QU’EST-CE QUE LE RÉGIME MATRIMONIAL LÉGAL ?
Le législateur permet aux époux de déterminer librement le régime matrimonial auquel ils seront soumis. Si les parties ne choisissent pas explicitement l’un des régimes prévus par la loi, elles sont considérées comme ayant opté pour le régime matrimonial légal. Le régime matrimonial légal est, par défaut, le régime de la participation aux acquêts. Si les parties n’ont conclu aucun contrat de mariage et n’ont pas choisi de régime matrimonial, le régime de la participation aux acquêts s’applique.
QUELS SONT LES DIFFÉRENTS RÉGIMES MATRIMONIAUX ?
1. Régime de Participation aux Acquêts
Ce régime a été déterminé par le législateur comme régime matrimonial légal. Le concept de biens acquis comprend les valeurs patrimoniales que chaque époux acquiert en contrepartie pendant ce régime. Les biens acquis des époux comprennent :
– Les gains résultant de leur travail,
– Les paiements effectués par les institutions de sécurité sociale ou d’aide sociale, ou par des caisses et organismes similaires créés pour aider le personnel,
– Les indemnités versées en raison de la perte de capacité de travail,
– Les revenus des biens personnels,
– Les valeurs de remplacement des biens acquis.
En dehors de cela, les biens personnels des époux comprennent les biens à usage personnel, les biens appartenant à l’époux au début du régime ou avant celui-ci, les biens acquis par héritage ou à titre gratuit, les créances d’indemnisation morale et les valeurs de remplacement des biens personnels. En règle générale, les biens personnels d’un époux ne sont pas inclus dans la liquidation du régime matrimonial.
2. Régime de Séparation de Biens
Le régime de séparation de biens était considéré comme le régime matrimonial légal selon notre ancienne loi. Selon ce régime, chaque époux conserve la propriété de ses biens. Les époux sont seuls propriétaires des biens faisant partie de leur patrimoine. Ainsi, les patrimoines des époux sont séparés. Les biens acquis avant ou pendant le mariage appartiennent uniquement à l’époux qui les a acquis, sans accorder de droit de propriété à l’autre époux. La liquidation du régime de séparation de biens est très simple. Chaque époux récupère les biens dont il est propriétaire. Le régime de séparation de biens est souvent choisi dans la pratique. Les époux peuvent adopter le régime de séparation de biens avant ou pendant le mariage. Ainsi, chaque époux peut conserver ses biens sans les partager avec l’autre.
3. Régime de Séparation de Biens Partagée
Le régime de séparation de biens partagée est l’un des régimes matrimoniaux facultatifs prévus par le législateur pour les époux. Ce régime ressemble en partie au régime matrimonial légal. Dans ce régime, les époux ont des droits de propriété sur les biens acquis pendant le mariage ainsi que sur les biens personnels qu’ils possédaient avant le mariage. Ces biens, quels que soient leur nature et le moment de leur acquisition (avant ou après le mariage), sont partagés entre les époux à parts égales. À la fin du régime, chaque époux reprend ses biens personnels détenus par l’autre époux. Toutefois, si l’un des époux prouve qu’il a un intérêt supérieur, il peut demander que le bien lui soit attribué en compensant l’autre époux.
4. Régime de Communauté de Biens
Le régime de communauté de biens est l’un des régimes matrimoniaux que les époux peuvent choisir. Ce régime comprend les biens communs et les biens personnels des époux. Les époux peuvent constituer une communauté en excluant certains biens patrimoniaux et gains de la communauté. Dans le régime de communauté de biens, il existe deux types de biens : les biens communs et les biens personnels. Les époux possèdent ensemble les biens communs. Tous les biens non personnels des époux sont considérés comme des biens communs.
5. RÉGIME MATRIMONIAL EXTRAORDINAIRE
Dans certains cas, un régime matrimonial extraordinaire peut être instauré à la demande de l’un des époux, à la demande du créancier ou d’office. Les régimes matrimoniaux prévus par la loi sont en principe des régimes matrimoniaux ordinaires. Le législateur a rendu possible la conversion d’office du régime matrimonial légal en régime de séparation de biens dans certains cas, par décision de justice ou à la demande des parties. Ce régime est connu sous le nom de régime matrimonial extraordinaire. Pour plus d’informations, nous vous recommandons de consulter un conseiller juridique.
QUELLES SONT LES CONDITIONS D’UN CONTRAT DE MARIAGE ?
1. Les parties du contrat de mariage doivent avoir la capacité de discernement.
Les personnes pleinement capables ont la capacité de discernement, sont majeures et non restreintes, et peuvent en principe conclure tout type de relation juridique. Les mineurs et les personnes restreintes peuvent conclure un contrat de régime matrimonial avec le consentement de leurs représentants légaux. Les personnes totalement incapables ne peuvent pas conclure ce contrat.
2. Les parties doivent s’entendre sur le régime matrimonial.
3. Le contrat de mariage doit être établi ou authentifié par un notaire.
De plus, la déclaration du régime matrimonial choisi lors de la demande de mariage est également valide.
4. Le contrat de mariage doit être signé.
La signature doit être apposée par les parties ou par les représentants légaux pour les mineurs et les personnes restreintes.
5. Les dispositions du contrat ne doivent pas être contraires aux dispositions impératives de la loi, à la morale, à l’ordre public et aux droits de la personnalité.
6. Le mariage ne doit pas être impossible.
COMMENT CONCLURE UN CONTRAT DE MARIAGE ?
Un contrat de régime matrimonial peut être conclu avant ou après le mariage. En pratique, les fiancés concluent également ce contrat. Avant le mariage, les parties peuvent choisir l’un des régimes matrimoniaux prévus par la loi en faisant une déclaration écrite à l’officier de l’état civil. Les époux peuvent également conclure un contrat de régime matrimonial chez le notaire pendant la durée du mariage. En principe, le contrat de régime matrimonial doit être établi ou authentifié par un notaire. Ce contrat est soumis à une exigence de forme officielle. Les modifications ou la résiliation ultérieure du contrat sont également soumises aux mêmes exigences de forme. Le contrat peut être conclu chez n’importe quel notaire.
CONDITIONNER ET LIMITER DANS LE TEMPS LE CONTRAT DE RÉGIME MATRIMONIAL
Selon l’opinion dominante, le contrat de mariage peut être conditionné et limité dans le temps. L’accord des parties est essentiel à cet égard. Les parties peuvent convenir que le contrat de régime matrimonial prendra fin en cas de survenance d’une condition particulière ou le soumettre à une durée, par exemple 10 ans.
ANNULATION DU CONTRAT DE MARIAGE
Le contrat en question est valable jusqu’à sa résiliation. Le contrat de régime matrimonial peut prendre fin pour diverses raisons. Tout d’abord, il prend fin si les parties choisissent un autre régime. En outre, en cas de régimes extraordinaires, le contrat prend également fin. Le décès de l’un des époux met également fin au contrat.
Il est également possible de passer à la séparation de biens par décision judiciaire en cas d’annulation du mariage ou de divorce. Dans ces cas, la liquidation du contrat peut être demandée auprès du tribunal de la famille compétent.
- Décès
- Choix d’un autre régime matrimonial chez le notaire
- Divorce
- Annulation du mariage
- Passage à un régime matrimonial extraordinaire, c’est-à-dire à la séparation de biens
TRIBUNAL COMPÉTENT POUR LA LIQUIDATION
Le tribunal compétent est en principe le tribunal de la famille. Si le contrat prend fin par décès, le tribunal compétent est celui du dernier domicile du défunt. En cas de divorce ou d’annulation du mariage, le tribunal compétent est celui du domicile de l’un des époux ou celui du dernier domicile commun des époux avant la procédure pendant au moins six mois. En cas de passage à un régime matrimonial extraordinaire, le tribunal compétent est celui du domicile de l’un des époux.
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