Comment Renoncer à une Action en Justice en Droit Turc?

Qu’est-ce que la Renonciation à une Action en Justice?

La renonciation à une action en justice, définie comme le fait de renoncer partiellement ou totalement à la demande, est généralement effectuée par le demandeur (CPC art. 307). Si une action reconventionnelle a été intentée, la partie défenderesse dans l’action principale peut renoncer à l’action reconventionnelle.

La reprise de l’action et la renonciation à une action en justice diffèrent sur deux points. Premièrement, le consentement du défendeur n’est pas nécessaire en cas de renonciation. Deuxièmement, une action reprise peut être intentée de nouveau ; en revanche, une action renoncée ne peut être intentée de nouveau. Le demandeur qui reprend son action ne renonce pas à ce droit, mais il considère que l’action intentée est non entamée tout en préservant le droit d’intenter une action à l’avenir.

Il ne faut pas confondre la “renonciation à une action en justice” avec le “contrat de reconnaissance” : en cas de renonciation, l’action prend fin ; alors que dans le contrat de reconnaissance, le litige ne prend pas fin, seul un accord partiel est obtenu.

Procédure de Renonciation à une Action en Justice

La renonciation peut être effectuée par écrit ou oralement au cours de la procédure, conformément à l’article 309/1 du Code de Procédure Civile. L’avocat doit avoir une autorisation expresse dans son mandat pour pouvoir renoncer à l’action (CPC art. 74).

La déclaration de renonciation à l’action est inscrite au procès-verbal de l’audience après avoir été lue et signée par la partie concernée (CPC art. 154/3).

La renonciation doit être inconditionnelle et sans réserve selon l’article 309/4 du CPC, car des déclarations conditionnelles ou avec réserve peuvent prolonger le litige, ce qui empêche l’action de prendre fin.

La renonciation étant équivalente à un jugement, une renonciation conditionnelle n’est pas possible car une décision conditionnelle ne peut pas non plus être rendue. Cependant, cette condition peut être considérée comme une proposition de conciliation.

Il est possible de renoncer partiellement ou totalement à une action. En cas de renonciation totale, l’action prend fin intégralement, tandis qu’en cas de renonciation partielle, seule la partie renoncée prend fin et l’action continue pour le reste ; dans ce cas, la partie renoncée doit être clairement indiquée dans la requête ou le procès-verbal (CPC art. 309/3).

Quand Peut-on Renoncer à une Action en Justice?

La renonciation à une action peut être effectuée à tout moment avant que le jugement ne devienne définitif, conformément à l’article 310 du Code de Procédure Civile. La renonciation est effectuée par une déclaration unilatérale claire du demandeur adressée au tribunal. Selon l’article 309/2 du CPC, l’efficacité de la renonciation ne dépend pas du consentement de l’autre partie ni du tribunal. Le tribunal examine uniquement si la renonciation est conforme aux règles de procédure.

Conséquences de la Renonciation à une Action en Justice

La renonciation est un acte unilatéral qui met fin à l’action. Dans l’ancien Code de 1086, il était stipulé que “La renonciation… produit les effets juridiques d’un jugement définitif.” (art. 95). Selon l’opinion largement acceptée en doctrine, la renonciation produit uniquement les effets juridiques d’un jugement définitif formel, mais pas d’un jugement définitif matériel.

Il n’y a pas de décision judiciaire mettant fin à l’action, mais un acte de procédure de la part des parties. Un jugement définitif matériel est une qualité légale conférée aux décisions judiciaires. De même, une renonciation ne peut pas produire un jugement définitif formel car l’action prend fin par la volonté des parties et il n’y a pas de jugement technique.

Ainsi, la renonciation ne constitue pas un jugement définitif formel ou matériel ; cependant, elle produit des effets juridiques similaires à ceux d’un jugement définitif formel. En d’autres termes, il n’est pas possible de faire appel de la décision constatant que l’action a pris fin par renonciation. Selon le Code de Procédure Civile n° 6100, la renonciation produit des effets juridiques similaires à ceux d’un jugement définitif (CPC art. 311). Ainsi, bien que la renonciation ne constitue pas un jugement définitif, elle produit des effets similaires.

Décision du Juge en Cas de Renonciation à une Action

En cas de renonciation, une décision de rejet de l’action ne peut pas être rendue. En effet, pour qu’une décision de rejet soit rendue, la demande du demandeur doit être maintenue et demandée par celui-ci. Or, en cas de renonciation, le demandeur a renoncé partiellement ou totalement à sa demande, mettant ainsi fin à l’action.

Par conséquent, la légitimité du demandeur concernant la partie renoncée ne peut pas être examinée. Dans ce cas, le tribunal doit uniquement rendre une décision constatant que l’action a pris fin en raison de la renonciation. En ce sens, il doit être décidé qu’il n’y a pas lieu de statuer en raison de la renonciation à l’action.

La partie ayant fait une déclaration de renonciation est condamnée aux frais de justice comme si un jugement défavorable avait été rendu. Si la renonciation concerne uniquement une partie de la demande, la condamnation aux frais de justice est déterminée en conséquence (CPC art. 312/1).

Si le demandeur renonce à l’action lors de la première audience, il doit payer un tiers des frais de décision forfaitaires qu’il aurait payés en cas de rejet de l’action ; s’il renonce plus tard, il doit payer les deux tiers (art. 22 de la Loi sur les Frais).

Les frais d’introduction de l’action restent à la charge du demandeur (renonciateur). Si la renonciation a lieu avant l’exécution de la décision intermédiaire relative à la collecte des preuves, la moitié des honoraires d’avocat tarifés est à la charge du demandeur, sinon la totalité (Tarif Minimum des Honoraires d’Avocat).

En cas de renonciation, les frais de justice et les honoraires d’avocat, le cas échéant, doivent être attribués à la partie adverse.

Actes des Parties Mettant Fin à l’Action

La déclaration de renonciation est irrévocable. Cependant, un recours peut être formé en cas de violation des règles de procédure. Par exemple, si le tribunal a interprété par erreur la volonté du demandeur comme une renonciation, ou si un avocat sans autorisation spéciale a renoncé à l’action, ou si les frais de justice ont été mal calculés, le demandeur peut former un recours.

En cas de vice de consentement, l’annulation de la renonciation peut être demandée (CPC art. 311). Si la déclaration de volonté relative à la renonciation est viciée par l’erreur, la fraude ou la contrainte, la partie ayant fait cette déclaration peut, dans le cadre des règles du droit des obligations, demander l’annulation de la renonciation en prouvant le vice de consentement. La nullité de la renonciation peut être invoquée dans la même action ou dans une action distincte en annulation de la renonciation.

Actions ne Prenant Pas Fin par Renonciation

En principe, il est possible de renoncer à toute action sans aucune réserve. Il est possible de renoncer même aux actions auxquelles les parties ne peuvent librement disposer.

En ce sens, la renonciation à une action peut être appliquée non seulement aux actions résultant de questions que les parties peuvent librement disposer, mais aussi à toutes sortes d’actions. Par exemple, le demandeur peut renoncer à l’action en divorce qu’il a intentée.

Cependant, certaines actions ne prennent pas fin malgré la renonciation ; le juge est tenu de poursuivre l’action malgré la renonciation :

1- Dans les actions en responsabilité (indemnisation) intentées contre l’État en raison de l’acte du juge, la renonciation ne met pas fin à l’action.

2- Dans les actions en détermination de la période d’assurance sociale, la renonciation ne met pas fin à l’action. Selon la Cour de cassation, il est impossible de renoncer au droit à l’assurance sociale.

Dans ce type d’actions en détermination touchant à l’ordre public, le juge doit poursuivre l’action malgré la renonciation, recueillir les preuves de son propre chef et décider en conséquence. En effet, l’introduction d’une action en détermination des services assurés informe l’Institution de Sécurité Sociale d’une relation de travail et, si nécessaire, une enquête peut être menée pour établir des cotisations et les recouvrer.

En ce sens, les actions en détermination des services assurés concernent directement le domaine des droits de l’Institution. Par ailleurs, l’objectif des actions en détermination des services assurés est de protéger les droits de sécurité sociale correspondants. Par conséquent, le demandeur qui renonce à cette action renonce non seulement à l’action intentée, mais aussi à la “détermination de la qualité d’assuré” et donc au “droit à la sécurité sociale”.

3- Après une décision de faillite, la renonciation à l’action en faillite est invalide (LPC art. 165/5).

4- Dans les actions bilatérales, la renonciation ne met pas fin à l’action. En effet, dans les actions bilatérales, chaque partie est à la fois demandeur et défendeur. En fait, l’expression “action bilatérale” est trompeuse ; elle donne l’impression que des actions unilatérales peuvent également exister. Or, dans chaque action, il doit y avoir deux parties. Cette bilatéralité signifie qu’une personne a les deux qualités (demandeur et défendeur) dans la même action. L’action en partage (division de copropriété) est une action bilatérale. Par conséquent, il est possible que le défendeur continue l’action en tant que demandeur.

Pour plus d’aide ou de conseils, veuillez nous contacter.

Comment Renoncer à une Action en Justice en Droit Turc

Yazıyı paylaşın: