Entreprise de gestion de portefeuille dans le droit turc
ENTREPRISE DE GESTION DE PORTEFEUILLE : FONDS D’INVESTISSEMENT ET SERVICES DE GESTION DE PORTEFEUILLE
Investir dans les marchés financiers peut être une entreprise complexe, et c’est là que l’entreprise de gestion de portefeuille intervient. Généralement structurées comme des sociétés anonymes, ces entreprises spécialisées se consacrent à la création et à la gestion de fonds d’investissement pour le compte de leurs clients. Elles jouent un rôle crucial sur le marché des capitaux en aidant les investisseurs, tant particuliers que institutionnels, à gérer efficacement leurs investissements.
Cet article offre une vue d’ensemble de certains principes fondamentaux relatifs aux entreprises de gestion de portefeuille, y compris leurs activités principales, les exigences légales et les processus de fourniture de services auxiliaires. Ces explications simplifiées visent à vous aider à mieux comprendre comment ces entreprises fonctionnent conformément à la loi.
L’entreprise de gestion de portefeuille est une entreprise spécialisée dans la création et la gestion de fonds d’investissement. Ces entreprises, qui doivent être structurées en tant que sociétés anonymes, peuvent également gérer les portefeuilles de fonds de placement collectif et de fonds de pension individuels. Les homologues étrangers de ces établissements entrent également dans le champ d’activité principal de ces entreprises.
La loi autorise la création et la gestion exclusives d’une entreprise de placement collectif étrangère dont les actions sont commercialisées uniquement auprès de personnes résidant à l’étranger, la fourniture de services de gestion de portefeuille à des personnes résidant à l’étranger, la création et la gestion exclusives de fonds d’investissement en capital-risque, et la création et la gestion exclusives de fonds d’investissement immobilier, ainsi que la gestion de fonds d’investissement immobilier et en capital-risque.
L’entreprise peut exercer des activités de gestion de portefeuille et de conseil en investissement, mais doit obtenir un permis de l’organe de régulation. Ce certificat peut autoriser une ou plusieurs activités de services d’investissement. Certaines activités ne nécessitent pas de permis mais doivent être déclarées à l’organe régulateur.
Les entreprises doivent déclarer tout service auxiliaire qu’elles envisagent d’offrir lors de leur demande de permis d’activité à l’organe de régulation. Si elles souhaitent fournir des services auxiliaires supplémentaires après avoir obtenu l’autorisation, elles doivent également en informer l’organe régulateur. À moins que l’organe régulateur n’exige des informations ou des documents supplémentaires arrêtant le compte à rebours, il dispose de 20 jours ouvrables pour répondre à ces notifications. En l’absence d’objection durant cette période, l’entreprise peut fournir les services auxiliaires conformément aux réglementations de l’organe régulateur.
Le conseil d’administration de l’entreprise a le pouvoir de prendre des décisions au nom des fonds qu’il gère. Ce pouvoir peut être délégué à des membres exécutifs ou à des gestionnaires externes. Toutefois, des décisions importantes susceptibles d’affecter les investisseurs des fonds, telles que la création ou l’émission de parts, la conversion, la liquidation, l’augmentation des frais de gestion et les décisions d’investissement, doivent être prises par le conseil d’administration.
PERMIS DE CRÉATION D’UNE ENTREPRISE DE GESTION DE PORTEFEUILLE : SYSTÈME DE CAPITAL SOCIAL ET CONDITIONS
Pour que les demandes de permis de création d’entreprise puissent être évaluées par l’Organe, les entreprises doivent être structurées en tant que sociétés anonymes selon le système de capital social, comme stipulé dans le Code de commerce turc (TCC). Leurs actions doivent être entièrement nominatives et émises contre paiement en espèces. Le capital initial de l’entreprise doit être d’au moins 30 000 000 livres turques. De plus, les statuts de l’entreprise doivent être conformes aux dispositions légales et aux réglementations de l’Organe.
Les fondateurs de l’entreprise doivent également répondre à une série de conditions, telles que ne pas avoir fait faillite ou n’avoir participé à aucune activité commerciale qui aurait conduit l’Organe à annuler leurs licences d’exploitation. Ils ne doivent pas avoir été condamnés pour des crimes spécifiés dans la loi, y compris ceux liés aux crimes financiers et au financement du terrorisme. Ils ne doivent pas avoir de dettes fiscales impayées et ne doivent pas être soumis à des interdictions de transaction. Ils doivent également maintenir l’intégrité, la réputation et la force financière nécessaires pour gérer l’entreprise.
La structure de propriété de l’entreprise doit être transparente et clairement définie. Les actionnaires ayant une influence significative sont également censés répondre à ces conditions strictes. Certaines conditions, comme les sanctions liées à la faillite, ne s’appliquent pas si une telle décision a été finalisée il y a dix ans.
Pour les partenaires ou les actionnaires influents résidant à l’étranger, des documents équivalents à ceux spécifiés dans la loi sont nécessaires. Les principes d’évaluation de ces conditions pour les partenaires étrangers importants sont déterminés par l’Organe. Si une banque est un fondateur ou un partenaire significativement actif, elle doit soumettre des documents démontrant sa conformité à l’Organe et obtenir l’approbation de l’Autorité de régulation et de supervision bancaires. Il est important que, lorsqu’une banque est le principal actionnaire de l’entreprise, les conditions prévues pour de telles structures ne soient pas requises.
DIRECTIVES SUR LE NOM COMMERCIAL ET LE NOM D’EXPLOITATION DE L’ENTREPRISE DE GESTION DE PORTEFEUILLE
En ce qui concerne les noms commerciaux et d’exploitation, les entreprises de gestion de portefeuille doivent suivre des directives spécifiques. Le nom commercial de l’entreprise doit inclure la phrase “gestion de portefeuille”. Si l’entreprise est spécifiquement établie pour gérer des fonds d’investissement en capital-risque ou des fonds d’investissement immobilier, son nom commercial doit clairement l’indiquer avec les phrases “entreprise de gestion de portefeuille de capital-risque” ou “entreprise de gestion de portefeuille immobilier”. Si l’entreprise préfère utiliser un nom d’exploitation, elle doit obtenir l’autorisation de l’Organe et enregistrer et annoncer ce nom.
De plus, dans toutes les annonces, publicités et correspondances écrites et visuelles, l’utilisation du nom commercial à côté du nom d’exploitation est obligatoire. Cette exigence assure la transparence des activités et de l’expertise de l’entreprise, facilitant ainsi leur identification.
PROCÉDURE DE DEMANDE DE CRÉATION D’UNE ENTREPRISE DE GESTION DE PORTEFEUILLE
Le processus de création d’une entreprise de gestion de portefeuille est géré par certaines procédures et réglementations. Les fondateurs sont tenus de soumettre le formulaire de demande de création et le projet de statuts à l’Organe. Ces documents doivent être conformes aux standards définis par l’Organe. En outre, les fondateurs doivent également fournir une déclaration notariée conforme aux exemples situés dans les annexes (1) et (2) de la Circulaire sur les Entreprises de Gestion de Portefeuille et leurs Activités.
Parmi les autres documents nécessaires figurent des exemples notariés des résolutions des organes directeurs des fondateurs corporatifs indiquant leur intention de devenir partenaires de l’entreprise. Les fondateurs doivent également prouver qu’ils répondent aux conditions spécifiées ci-dessus.
Cependant, si les partenaires corporatifs fondateurs présentent leurs états financiers audités à l’Organe, ces partenaires sont exemptés de l’obligation de rédiger une déclaration.
Les mêmes exigences s’appliquent aux personnes résidant à l’étranger, et l’Organe peut demander que les documents soient traduits par un traducteur assermenté. Dans certains cas, lors des demandes de création, l’Organe peut exiger que les partenaires corporatifs de l’entreprise soient spécifiquement soumis à un audit indépendant. Cette disposition s’applique également aux demandes de permis d’activité et aux changements dans la structure des partenariats.
Après la présentation de tous les documents nécessaires, l’Organe examine les demandes dans un délai de six mois et communique sa décision aux parties concernées. Si approuvée, l’entreprise contacte le Ministère du Commerce et des Douanes pour compléter les procédures de création restantes.
OPÉRATIONS ET CONDITIONS D’EXPLOITATION DE L’ENTREPRISE DE GESTION DE PORTEFEUILLE
Le fonctionnement d’une entreprise de gestion de portefeuille est régi par un ensemble de conditions spécifiques. Une fois l’autorisation de création obtenue auprès de l’Organe, une demande de permis d’exploitation et de certificat d’autorisation doit être soumise dans les trois mois. Si cela n’est pas fait, le permis de création est annulé. Dans des circonstances spéciales, cette période peut être prolongée de trois mois.
Diverses conditions doivent être remplies pour obtenir un permis d’exploitation. Celles-ci incluent le maintien des conditions de création initiales, le respect des obligations de suffisance en capital, le blocage des garanties nécessaires chez Takasbank et la signature d’un contrat avec une institution de conservation de portefeuille pour le service de conservation de portefeuille. De plus, le gestionnaire et le personnel doivent répondre à des critères spécifiques, et un nombre suffisant de gestionnaires de portefeuille doit être employé pour mener des activités de gestion de portefeuille.
L’entreprise doit également établir une unité de recherche et une structure organisationnelle pour assurer un système de comptabilité, d’enregistrement, d’information et de documentation régulier ainsi qu’un flux de travail et une communication efficaces. La mise en place de systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, y compris la nomination d’un directeur général et l’application d’une structure organisationnelle conforme aux principes réglementaires, fait partie de ce cadre.
Les descriptions de poste et les flux de travail du personnel spécialisé sont documentés par écrit et approuvés par le conseil d’administration de l’entreprise. Ceux-ci doivent inclure des procédures obligeant tout le personnel à remplir ses fonctions conformément aux procédures écrites et à signaler toute pratique contraire aux principes professionnels ou aux politiques de l’entreprise.
L’entreprise a l’option de gérer ces services pour ses fonds ou de contracter avec une autre entreprise de gestion de portefeuille. En cas de signature d’un contrat avec une entreprise étrangère, un document prouvant que l’entreprise étrangère est autorisée à exercer des activités de gestion de portefeuille dans ce pays doit être envoyé à l’Organe au moins 15 jours ouvrables avant l’entrée en vigueur du contrat.
Les personnes qui ne peuvent pas être partenaires, représentants ou gestionnaires des institutions de conservation de portefeuille et des établissements d’investissement qui offrent des services de courtage pour l’achat et la vente d’actifs du portefeuille de fonds, ainsi que les gestionnaires de ces établissements, sont soumis à des restrictions concernant leur capacité à occuper des postes au sein de l’entreprise.
Enfin, un frais doit être payé avant l’émission du certificat d’autorisation, et ce document de paiement doit être présenté à l’Organe. L’entreprise est tenue de maintenir toutes les conditions d’exploitation pendant qu’elle est en activité. En cas de perte de l’une de ces conditions, la situation doit être signalée à l’Organe dans les trois jours ouvrables.
ENTREPRISES DE GESTION DE PORTEFEUILLE AVEC DES ACTIVITÉS LIMITÉES : PRINCIPES SPÉCIAUX ET OPÉRATIONS
Les entreprises de gestion de portefeuille avec des activités limitées fonctionnent dans le cadre de certains principes spécifiques. Ces entreprises sont créées pour des fonctions spécifiques telles que la création et la gestion d’une entreprise de placement collectif étrangère dont les parts sont commercialisées uniquement auprès de personnes résidant à l’étranger, la fourniture de services de gestion de portefeuille à des personnes résidant à l’étranger, et la création et la gestion exclusives de fonds d’investissement en capital-risque, de fonds d’investissement immobilier ou d’une combinaison des deux.
Des principes spéciaux sont appliqués à ces entreprises, à condition qu’ils ne contredisent pas les règles générales décrites ci-dessus. Le capital initial requis pour ces entreprises est de 15 000 000 TL, comme indiqué dans l’article 28 de la Circulaire, et la condition de capital et de capitaux propres est appliquée à un taux de moitié. Certaines dispositions, telles que celles des articles 8 et 28, ne s’appliquent pas à ces entreprises.
Les entreprises sont tenues de préparer et de soumettre des tableaux montrant leur suffisance en capital et les tailles et nombres des portefeuilles gérés sur une base mensuelle. Ces informations doivent être transmises à l’Organe dans les cinq jours ouvrables suivant la période concernée. L’Organe a le pouvoir de modifier le calendrier de calcul et de présentation si nécessaire.
Ces entreprises peuvent externaliser des services de systèmes d’information, de recherche, de gestion des risques et de services de fonds. Ces services peuvent être obtenus auprès d’établissements d’investissement ou d’autres institutions spécialisées, à condition que leur contrôle et leur suivi soient effectués par le conseil d’administration de l’entreprise. Les entreprises qui entrent dans certaines catégories en fonction de la taille du portefeuille géré peuvent également externaliser les services de contrôle interne et d’inspection.
De plus, ces entreprises ne peuvent fournir des services qu’aux fonds d’investissement en capital-risque et/ou aux fonds d’investissement immobilier dont elles sont les gestionnaires pour le compte de l’entreprise fondatrice. Si elles sont établies en interne, elles sont limitées aux fonctions de l’unité de service des fonds. Les fonctions de contrôle interne peuvent être exécutées par un inspecteur, à condition qu’il ait l’expérience requise. Enfin, l’emploi à plein temps d’un comptable est obligatoire pour effectuer les fonctions spécifiées dans l’article 8, paragraphe 2, point (g) de la Circulaire.
1. Fonds d’Investissement Immobilier et Fonds d’Investissement en Capital-Risque
Le personnel comptable d’une entreprise de gestion de portefeuille immobilier/capital-risque peut effectuer les fonctions spécifiées dans l’article 14, paragraphe 1, de la Circulaire sans avoir besoin de créer une unité de service des fonds. Ces entreprises, lorsqu’elles ne sont ni le fondateur ni le gestionnaire des fonds d’investissement, ne peuvent pas se livrer à des activités de gestion de portefeuille individuel, de conseil en investissement, de marketing et de distribution concernant les parts des fonds. De plus, ces entreprises ne peuvent pas fournir les services auxiliaires spécifiés dans la réglementation.
Au moins un membre du conseil d’administration de l’entreprise doit avoir au moins cinq ans d’expérience dans les investissements immobiliers / en capital-risque, à l’exception des transactions immobilières. Le directeur général doit détenir une licence de niveau 3 pour les activités de marché des capitaux ou avoir au moins cinq ans d’expérience dans les investissements immobiliers / en capital-risque, à l’exception des transactions immobilières.
Selon le règlement sur les licences de l’Organe, l’entreprise doit créer un comité d’investissement d’au moins trois membres. Ce comité doit inclure un expert en évaluation possédant une licence d’évaluation immobilière / une personne ayant au moins cinq ans d’expérience dans les investissements en capital-risque et ayant effectué des études supérieures de quatre ans, le membre du conseil d’administration susmentionné et le directeur général.
Le directeur général peut occuper un rôle exécutif dans les entreprises du portefeuille de fonds d’investissement en capital-risque dont l’entreprise est le fondateur et/ou le gestionnaire, pour mener les activités spécifiées dans les réglementations en capital-risque de l’Organe.
L’entreprise doit employer au moins un gestionnaire de portefeuille pour gérer la partie de son portefeuille constituée d’instruments de marché monétaire et de capitaux, ou obtenir des services de conseil en investissement et/ou de gestion de portefeuille d’autres entreprises par contrat. Cependant, si les investissements de l’entreprise dans des instruments de marché monétaire et de capitaux sont uniquement destinés à fournir de la liquidité au fonds, cette obligation ne s’applique pas.
L’entreprise de gestion de portefeuille immobilier et en capital-risque, en plus des autres conditions prévues, doit également respecter les conditions relatives au personnel et à la structure organisationnelle.
2. Création et Gestion d’une Entreprise de Placement Collectif Étrangère Commercialisant Exclusivement ses Parts à des Personnes Résidant à l’Étranger et Fourniture de Services de Gestion de Portefeuille à des Personnes Résidant à l’Étranger
Une entreprise créée dans le but de créer et de gérer une entreprise de placement collectif étrangère dont les parts sont commercialisées exclusivement auprès de personnes physiques résidant à l’étranger peut fournir des services de conseil en investissement, de gestion de portefeuille et des services auxiliaires à ces personnes. Cette entreprise peut également se livrer à des activités de marketing et de distribution concernant les parts des fonds dont elle n’est ni le fondateur ni le gestionnaire.
Si l’entreprise de placement collectif étrangère dont l’entreprise est le fondateur et/ou le gestionnaire a un établissement équivalent établi à l’étranger pour assumer les fonctions et responsabilités de l’unité de service des fonds et que cela est prouvé par des informations et des documents soumis à l’Organe, l’exigence de créer une unité de service des fonds n’est pas requise, mais cela s’applique uniquement à ces clients.
Au moins un membre du conseil d’administration et le directeur général de cette entreprise doivent avoir au moins cinq ans d’expérience dans le secteur des marchés financiers. L’entreprise doit également employer au moins un gestionnaire de portefeuille pour gérer la partie de son portefeuille constituée d’instruments de marché monétaire et de capitaux.
ENTREPRISES DE GESTION DE PORTEFEUILLE CONFORMES AUX PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT ÉTHIQUE ET TRANSPARENT
Prévention des Conflits d’Intérêts
Ces principes sont conçus pour guider la gestion éthique et transparente des opérations et des relations des entreprises. On attend des entreprises qu’elles mènent leurs activités de manière équitable et honnête, en tenant toujours compte des intérêts de leurs clients et de l’intégrité du marché financier. Pour éviter les conflits d’intérêts, les entreprises doivent concevoir leurs structures organisationnelles et leurs processus décisionnels de manière à minimiser ces conflits potentiels.
Les entreprises doivent également identifier les conflits d’intérêts potentiels qui pourraient survenir entre les employés, entre les employés et les clients, et même entre différents clients. À cette fin, elles doivent élaborer une politique écrite qui définit ces conflits, les mesures à prendre pour les prévenir et les procédures à suivre lorsqu’ils ne peuvent être évités.
Lorsque les conflits d’intérêts sont inévitables, il est attendu des entreprises qu’elles traitent leurs clients de manière équitable, que leurs pratiques ne s’écartent pas de manière significative des normes du marché et qu’elles informent leurs clients à ce sujet. De plus, elles doivent disposer de procédures transparentes et efficaces pour enregistrer et traiter les plaintes des clients.
En outre, lors de l’élaboration de politiques de gestion des conflits d’intérêts, les entreprises doivent tenir compte de leur taille, de la taille des portefeuilles gérés, de leurs structures organisationnelles et de la nature de leurs services. Si une entreprise fait partie d’un groupe plus large, la politique de gestion des conflits d’intérêts doit également refléter la structure et les activités de ce groupe plus large.
Il est également utile de noter que les principes établis ne doivent pas être utilisés pour justifier des actions ou des transactions contraires à la loi existante. L’objectif de ces principes est de soutenir la poursuite des activités éthiques et légales des entreprises.
Système de Contrôle Interne
Un solide système de contrôle interne est nécessaire au sein d’une entreprise pour assurer l’intégrité et la fiabilité de toutes les activités commerciales, y compris la comptabilité, la gestion des données et les enregistrements. Ce système, qui fonctionne conformément aux politiques, aux stratégies et aux exigences légales de l’entreprise, sert de protection contre la fraude, les erreurs et les irrégularités. Il garantit que les activités de gestion de portefeuille sont conformes aux réglementations et aux documents légaux, que les transactions sont correctement menées et qu’un système de comptabilité efficace est mis en place. Le système est conçu pour identifier et atténuer les risques potentiels, vérifier si les transactions des employés sont en conflit avec les portefeuilles gérés et confirmer que les dépenses effectuées à partir des portefeuilles gérés sont conformes à la valeur marchande. Le système de contrôle interne est également responsable de vérifier les évaluations des portefeuilles gérés et de définir et de suivre les principes relatifs aux transactions avec des parties liées.
Ces politiques et procédures de contrôle interne, ainsi que les changements qui y sont apportés par le même processus, doivent être documentés et approuvés par le conseil d’administration de l’entreprise. Pour un contrôle efficace, le système doit être intégré aux opérations quotidiennes et permettre un suivi continu des risques identifiés. Pour ce faire, les responsabilités et obligations de chacun doivent être clairement définies et communiquées. Tous les niveaux de personnel doivent participer activement au système de contrôle interne, et des rapports mensuels doivent être présentés au conseil d’administration.
Un membre non exécutif du conseil d’administration est nommé “Membre du Conseil d’Administration Responsable du Contrôle Interne”, chargé de superviser le système de contrôle interne, de gérer les risques et de communiquer avec le conseil d’administration. Au moins un membre du personnel, répondant à certains critères d’expérience et de qualification, est affecté aux activités de contrôle interne. Dans les entreprises avec de grands portefeuilles, un inspecteur répondant aux critères d’expérience peut remplir ces fonctions et responsabilités.
Système de Gestion des Risques
Il est crucial de mettre en place un système de gestion des risques complet pour protéger l’intégrité et la stabilité de l’entreprise et des portefeuilles qu’elle gère. Ce système doit être officiellement documenté et approuvé par le conseil d’administration de l’entreprise, et les règles du système doivent être transparentes et connues de toutes les parties concernées. Cela s’applique également à tous les changements dans le système, qui doivent également passer par le même processus de révision et d’approbation complet.
Le système de gestion des risques doit être conçu pour identifier les principaux risques auxquels le portefeuille géré peut être confronté. Pour rester pertinent et efficace, ces définitions de risque doivent être régulièrement révisées et mises à jour en cas de développements importants. Le système doit également inclure un mécanisme de mesure des risques fiable, permettant une évaluation, une détection, une mesure et un contrôle cohérents des risques rencontrés.
Le système de gestion des risques doit être conçu en tenant compte de la structure et du niveau de risque des actifs investis, et être aligné sur la stratégie d’investissement du portefeuille géré. De plus, le système doit s’intégrer de manière transparente au système de contrôle interne de l’entreprise, fournissant ainsi un filet de sécurité global pour les opérations de l’entreprise.
Il est essentiel de maintenir l’indépendance de l’unité de gestion des risques par rapport à l’unité de gestion de portefeuille. Cela garantit l’impartialité et prévient les conflits d’intérêts potentiels. Le personnel de l’unité de gestion des risques doit posséder les connaissances, l’expérience et les licences nécessaires pour mener efficacement les opérations de contrôle des risques.
L’unité de gestion des risques est chargée de plusieurs responsabilités clés. Celles-ci incluent l’identification des risques potentiels, la définition et l’application des méthodes et modèles de mesure des risques, le suivi de la conformité aux limites de risque et le rapport des dépassements de ces limites. De plus, un suivi quotidien des risques, un rapport écrit hebdomadaire au conseil d’administration et un rapport rapide des situations extraordinaires posant un risque financier significatif pour l’entreprise sont également de leur responsabilité.
Les systèmes de gestion des risques des entreprises créant ou gérant des fonds d’investissement en capital-risque et des fonds d’investissement immobilier doivent inclure des principes relatifs aux risques de financement et de liquidité associés à ces investissements. Cela, en plus des dispositions détaillées ci-dessus, fournit une approche complète et efficace de la gestion des risques dans tous les domaines des opérations de l’entreprise.
ACTIVITÉS INTERDITES AUX ENTREPRISES DE GESTION DE PORTEFEUILLE
Bien que l’entreprise soit autorisée à effectuer diverses transactions dans le cadre de ses activités, certaines activités sont explicitement interdites pour assurer la conformité réglementaire et la gestion des risques.
Premièrement, il est interdit à l’entreprise de participer à des activités de courtage. Cela lui permet de se concentrer sur ses opérations principales et de clarifier son rôle.
Deuxièmement, il n’est pas permis à l’entreprise d’émettre des documents impliquant ses propres engagements financiers liés ou non aux instruments du marché des capitaux. De plus, à l’exception de la couverture des besoins en liquidités à court terme, elle ne peut pas effectuer de transactions de prêt et ne peut pas emprunter de l’argent. Toutefois, les prêts obtenus dans le cadre des dispositions réglementaires de l’Organe concernant la conservation des instruments du marché des capitaux, basés sur le principe de la livraison contre paiement, ne sont pas considérés comme faisant partie de cette interdiction.
Troisièmement, il n’est pas permis à l’entreprise de s’engager dans des activités commerciales, industrielles ou agricoles qui ne sont pas directement liées aux activités autorisées par cette Circulaire. Il lui est également interdit d’acquérir des biens immobiliers au-delà de ce qui est nécessaire pour ses activités commerciales.
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